Il existe de nombreux accidents de toiture, certains connus
et courants d’autres plus rares voire exceptionnels.
L’arêtier et la noue sont vraisemblablement les deux plus
connus et les plus fréquemment rencontrés.
L’arêtier
(Voir fichier : Aretier.pdf)
Est comme son nom l’indique une arête saillante formée par
la rencontre de deux toits. Le terme désigne aussi bien l’arête elle-même que
la structure porteuse située dessous.
La noue
(Voir fichier : Noue.pdf)
Est l’arête creuse formée par la rencontre de deux toits. Là
aussi le terme désigne l’arête et la structure située dessous.
La sablière de pente
(Voir fichier : SabliereDePente.pdf)
Relativement rare, elle est un des choix possible lorsque
l’homme de métier sera confronté à un cas particulier bien précis : celui
des murs non-parallèles.
But : éviter d’avoir un toit gauche (pentes différentes
aux deux extrémités d’un bâtiment), en effet un toit gauche est très difficile
voire parfois impossible à couvrir. Faire le choix de conserver la même pente
oblige à faire une sablière de pente pour compenser le différentiel de longueur
du rampant.
La sablière arrière ainsi que le faîtage sont conservés de
niveau, la pente étant conservées égale aux deux extrémités la sablière sera en
pente du côté du mur biais.
Le faîtage de pente
(Voir fichier : FaitageDePente.pdf)
Dans ce cas-là on conserve les deux sablières de niveau et
on positionnera l’arête du faitage dans la bissectrice des angles formés par
les sablières en plan. Les pentes des deux versant étant les mêmes aux deux
extrémités, la hauteur de flèche du côté étroit sera moindre que la hauteur de
flèche côté large : le faîtage n’est donc pas de niveau mais en pente.
Il existe une troisième possibilité pour compenser le faux-parallèle
des sablières : il s’agit d’une combinaison du précédent (le faitage de
pente et du mansard. Ce dernier n’est pas à proprement parler un accident de
toiture mais plutôt une forme de toiture (cela fera l’objet d’un prochain
article). Dans ce cas on fait les deux brisis (pan de bois le plus pentu du mansard)
parallèle aux sablières, donc de niveau, puis on procède comme pour le faîtage
de pente sur la partie terrasson (pan de toit le plus plat du mansard, situé
sur la partie supérieure). Son avantage est que le faîtage de pente n’est plus
visible depuis la façade ; on y gagne en esthétique.
Le nez cassé
(Voir fichier : NezCasse.pdf)
il s’agit d’une
petite croupe (parfois appelé croupette) dont les pieds ne sont pas au même
niveau que les sablières de long pan. Très esthétique on rencontre le nez cassé
dans beaucoup de région de France. Les rives sont parallèles aux murs de
pignons (rives droites).
La croupe normande
(Voir fichier : CroupeNormande.pdf)
Il s’agit ici aussi
d’un nez cassé avec toutefois une particularité le distinguant du
précédent : les rives sont biaises (elles ne sont pas parallèles aux murs
de la façade de pignon).
La croupe biaise
(Voir fichier : CroupeBiaise.pdf)
Se fait lorsque
l’extrémité d’un bâtiment n’est pas perpendiculaire aux long pans.
La coyaulure
(Voir fichier : Coyaulure.pdf)
La coyaulure est une brisure située en bas de pente dont le
rôle est de ralentir la vitesse de l’eau de pluie et d’éloigner la goutte d’eau
du mur situé en dessous. On la rencontre généralement sur les toits à fortes
pentes (supérieure à 45°). Elle a également une dimension esthétique à ne pas
négliger, principalement sur les toits à très fortes pentes, par un effet
d’adoucissement de l’angle du pied de la charpente avec le socle porteur.
L’exemple fourni est celui d’un deux pans mais on la rencontre sur toutes les toitures :
4 pans, tours rondes, dôme à l’impériale, etc…
Remarque : la
coyaulure désigne l’ensemble de la brisure, alors que le terme coyau désigne la
pièce de chevrons recevant la couverture et donnant sa forme à la coyaulure.
Suivant sa dimension on peut être amené à ajouter une sablière et une ou
plusieurs pannes de coyaulure.
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