Savoir reconnaitre les marques de charpente est important
parce qu’utile.
Sur une épure il est important de pouvoir se repérer tout de
suite afin d’avoir un coup d’œil général de ce qui a été tracé et de ce qu’il
reste à faire.
La ligne de trave et la ligne d’axe sont les deux lignes les
plus importantes de l’épure : il faut les voir tout de suite. De même
pouvoir repérer les murs et appuis sera utile pour s’assurer que les efforts ne
sont pas déportés.
Il existe plusieurs groupes de marques, chacune ayant leurs
fonctions.
Les marques d’épure ou de dessin
Leur fonction est de signaler les lignes importantes d’un
dessin ou d’une épure.
La ligne de trave
est la plus importante d’un épure : c’est à partir d’elle que l’on calcule
la pente, on y reporte la largeur du bâtiment et les saillie. Rappellons
qu’elle se trouve au point le plus bas de la charpente.
La ligne d’axe
matérialise l’axe du chantier et est complémentaire de la ligne de trave :
ce sont les deux lignes que l’on doit voir le plus facilement sur une épure ou
un dessin.
Le ramèneret :
sert à désigner une ligne de référence. Ex : tracé sur tous les poteaux
d’un bâtiment on se servira de la ligne de ramèneret pour les aligner en
hauteur. Souvent utilisé lorsque la dimension à couper n’est pas connue ou
imprécise : on dit alors qu’on laisse la pièce au ramèneret pour pouvoir
la couper sur place.
Le double ramèneret :
s’utilise lorsque deux référence sont nécessaires.
Le trait de niveau :
son symbole est un N finissant en arrondi sert à désigner les niveaux de
référence du chantier : les dévers de panne au lattis, le niveau général
du chantier, etc.
Il peut y en avoir plusieurs, voire beaucoup sur une même
épure, on aura soin dans ce cas de rajouter une information complémentaire :
N P1 pour le niveau de la panne 1, N P2 pour le niveau de la panne 2,etc.
Le rez-mur :
un ensemble de petites croix les unes à côté des autres : sert à matérialiser
la présence d’un mur sur une pièce de bois : l’exemple typique est celui
de l’entrait d’une ferme, pour s’assurer du bon positionnement de l’entrait au
chantier on vérifiera l’alignement du rez-mur et du mur situé au-dessous.
La ligne de sol :
même tracé que le rez-mur mais horizontalement au lieu de verticalement :
indique l’emplacement prévu du sol (sur un poteau par exemple).
La ligne de parquet :
même tracé que précédemment mais un peu moins dense : indique la hauteur
prévue du parquet (dans le cas d’un étage).
La croix d’occupation :
sa présence indique que la pièce de bois est situé du côté de la croix et non
pas centrée sur la ligne (exemple : le dessus d’un arbalétrier sur une
épure)
Les signes d’établissage
La plumée de dévers :
de plus en plus rare, car utilisée sur des pièces gauche ou mal équarries.
Les croix
d’établissage : beaucoup plus courantes car chaque pièce de bois doit
être « orientée » pour pouvoir être utilisée. Tout le monde sait que
le bois à tendance à se tordre lorsque qu’il sèche mais ce qui est moins connu
c’est qu’il ne se tord pas n’importe comment. On dit que le bois « tire à
cœur », c’est-à-dire qu’il a tendance à faire une bosse du côté du cœur de
l’arbre. Suivant les débits (cela fera l’objet d’un prochain article) cette
bosse peut être dans le sens d’un seul côté mais aussi parfois en
diagonale : dans le sens du plat et du chant (le plat désignant la partie
la plus large d’une pièce de bois alors que le chant désigne la partie la plus
étroite). Pour qu’une pièce de bois puisse travailler dans de bonne condition
on donc opposer cette tension interne à la charge à supporter.
Exemple : un arbalétrier supporte les pannes nous
mettrons donc la bosse vers le haut afin que le poids de la toiture le fasse
revenir en position droite. Si nous faisions l’inverse, le toit serait déjà
creux lors du levage et ce creux s’accentuerait lors de la mise en charge.
Les signes de taillage
Le bon usage de ces signes est important car mal utilisé ils
peuvent vous amener à commetre de grosses erreurs lors du taillage.
Le trait à couper :
il s’agit d’une simple croix centrée sur un trait. Le trait de scie (comprendre
l’épaisseur de la lame) devra être du côté de la chute afin de ne pas avoir une
pièce de bois (un peu) trop courte !
Le trait à biffer :
il s’agit d’une série de petits traits inclinés. Personnellement je déconseille
son utilisation : si vous vous êtes trompé en traçant effacez le mauvais
trait tout de suite de façon définitive.
La mortaise : il faut prendre soin de tracer les
deux joues de la mortaise (rappelons qu’une mortaise fait 3 cm d’épaisseur en
charpente) ainsi que les deux extrémités : le bois à enlever est marqué
d’un ou d’une série de zéro. Dans le cas d’une mortaise à gorge celle-ci est
marqué d’une croix pour désigner le côté ou le bois doit rester.
Le trou à percer :
cheville, boulon ou goujon importe peu : son emplacement est matérialisé
par une petite croix entourée d’un cercle. Si vous avez plusieurs diamètres
marquez celui-ci à côté.
La croix d’épaisseur :
sert à matérialiser le passage d’une pièce sur une autre : cas typique les
pannes sur les arbas : on trace la face inférieure des pannes puis une
petite croix du côté de celle-ci et une croix plus longue du côté de
l’échantignolle.
Les marques de localisation
Servent à repérer la gauche de la droite et à différencier
les sablières, des pannes et faîtages.
Le franc désigne
la gauche et le contremarque la
droite (la barre inclinée pouvant être associé à la pente du toit.
Le crochet
désigne la sablière puisque celle-ci n’a, en général qu’un seul délardement
(coupe en biais sur laquelle repose les chevrons.
Les pannes n’ayant (toujours en général) pas de délardement
on les marquera d’un monté.
Lorsqu’il y a plusieurs rangée de panne, la plus basse sera
marquée un monté, la deuxième deux monté (deux petites barres inclinées), etc.
La langue de vipère
sera utilisée de préférence pour marquer le faîtage puisque en toute logique
celui-ci est délardé sur les deux faces.
La patte d’oie
est utilisée pour marquer les structures de raccord car elle représente une
croupe en plan (on peut y voir un faitage, prolongé par une demi-ferme encadrée
par deux arêtiers.
Les nombres, les chiffres et les
lettres
La numérotation en charpente est fortement inspirée des
chiffres romains.
Il n’y a rien de compliqué : il faut les apprendre.
En bas du document vous trouverez des exemples de marques
complètes telles que l’on peut être amené à les utiliser ainsi que la façon de
les interpréter.
(voir fichier : LesMarques.pdf)
Bonjour,
RépondreSupprimerLe fichier à télécharger "LesMarques.pdf" n'existe pas. Pourriez-vous corriger cela ?
Merci.
Même remarque...
RépondreSupprimerLe fichier PDF n'est plus accessible, est-il possible de le remettre en ligne ? (ou de l'envoyer ) lcalixte@yahoo.fr) Merci bcp !
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