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jeudi 18 décembre 2014

La barbe de panne en 4 coups d'équerre

Nous allons dans ce cours aborder le principe de traçage de la barbe d'une panne en 4 coups d'équerre.


Cette méthode est valable pour toutes les barbes, dès lors que les faces de la pièce recevant la coupe sont perpendiculaires l'une par rapport à l'autre.

Télécharger le fichier: Barb4Coups.pdf


Objectifs du cours:


Explication de la méthode


Traçage de la barbe de panne en 4 coups d'équerre

mardi 25 novembre 2014

Noulet par rembarrement

Description des étapes du traçage du noulet simple par la méthode du rembarrement


Cette petite série de vidéo aborde la méthode du rembarrement.
Je rappelle que cette méthode nécessite de tracer les sections des pièces de bois concernées, et ce, de façon précise.



Dans le cas d'un noulet il y a une étape indispensable pour pouvoir tracer la pièce de bois: le rabattement.
En effet l'élévation du noulet montre celui-ci sous un angle ne permettant pas de le tracer de façon précise.
Il est donc indispensable de faire le rabattement afin de voir notre pièce de bois sous un angle favorable.



Présentation du sujet:


Explication de la méthode par la 3D


Traçage des coupes



Télécharger le fichier: NouletRembarrement.pdf

lundi 3 novembre 2014

Principes du dévers: la sauterelle (partie 2)

Principes de recherche des coupes d'un empannon faisant lattis, à la sauterelle.



Nous avons vu dans le cours précédent comment recherche les coupes de l'arêtier.
Dans ce cours nous allons voir comment positionner un empannon faisant lattis, en utilisant la vue par bout, puis comment faire les recherches de coupe à la sauterelle.

la coupe d'alignement de tête
la coupe d'alignement de pied
la coupe aplomb de tête
la coupe de la barbe d'empannon
la coupe de niveau du pied de l'empannon.


Vidéo 01: objectifs du cours


Vidéo 02: positionnement de l'empannon


Vidéo 03: les coups d'alignement


Vidéo 04: la coupe aplomb, la barbe d'empannon et la coupe de niveau


Télécharger le document: PrincDevers_02.pdf

vendredi 17 octobre 2014

My new blog

I'm pleased to introduce my new blog:

French Timber Framing Traditional Scribing

exclusively dedicated to the apprenticeship of "l'art du Trait".

Enjoy, like and share !

lundi 13 octobre 2014

Principes du dévers: la sauterelle (Partie 1)

Les principes du dévers à la sauterelle: les coupes de pied d'un arêtier faisant lattis sur un versant.



La série de vidéos de ce cours vient en complément de la partie précédente au cours de laquelle j'avais expliqué les principes du dévers de pas.

Dans cette première partie nous allons aborder les recherches de coupe de pied de l'arêtier à la sauterelle.

- la coupe alignement (côté du lattis)
- la coupe de niveau (sur les faces ne faisant pas lattis)


Introduction


Présentation du projet


Positionnement de l'arêtier à dévers


Recherche de la coupe alignement à la sauterelle


Recherche de la coupe de niveau à la sauterelle



Télécharger le fichier: PrincDevers_01.pdf


mercredi 8 octobre 2014

L'arêtier sur lierne détaillé (partie 3)

Toutes les coupes à la sauterelle



Cette série regroupe les recherches de toutes les coupes à la sauterelle
- coupe alignement de panne
- coupe aplomb de panne
- détermination de la présence d'une barbe
- coupe de la barbe de panne
- coupe alignement des empannons
- coupe aplomb des empannons

Introduction


tracé de la coupe alignement de la panne à la sauterelle


tracé de la coupe aplomb de la panne


détermination de la présence d'une barbe de panne


tracé de la barbe de panne


tracé de la coupe alignement des empannons


tracé de la coupe aplomb des empannons

Télécharger le fichier : AretierLierneSauterelle.pdf


mercredi 10 septembre 2014

L'arêtier sur lierne détaillé (partie 2)

Toutes les coupes, par rembarrement.



Cette série de vidéos regroupe toutes les recherches de coupe par rembarrement :
L’engueulement de l’arêtier
Les coupes aplomb et alignement des pannes
Les barbes et leurs désabouts
Les coupes aplomb et alignement des empanons

Traçage de l'engueulement et rabattement de l'arêtier sur lierne

Explication du principe de la barbe de panne

Tracé des coupes de pannes par rembarrement

Explications en 3D des coupes de panne par rembarrement

Traçage des dévers de pannes sur l'arêtier.

Tracé des coupes d'empanons par rembarrement

Télécharger le fichier associé: L'arêtier sur lierne.pdf (même fichier que celui de la première partie)

mercredi 3 septembre 2014

L'arêtier sur lierne détaillé (partie 1)

Dévoyé, avec barbe de panne, par rembarrement.



Il semble que les grands débutants en charpente est quelques difficultés à aborder l’arêtier. 
J’ai donc décidé de refaire ce cours, en commençant par l’arêtier sur lierne et en détaillant chaque étape du traçage. 
De la vue en plan aux coupes d’empanons, en passant par le dévoiement, l’engueulement, les dévers de pannes contre l’arêtier, la vue par bout, les tracés des coupes de pannes, avec barbe.

Petit rappel : l’arêtier sur lierne peut-être simple ou composé. 
Dans ce dernier cas les deux pièces sont en contact et fixées l’une à l’autre pour faire un seul élément. 
La pièce du dessus s’appelle le chevron d’arêtier, et celle du dessous l’arbalétrier d’arêtier. 
Les pannes viennent en coupe contre ce dernier et les empanons viennent en coupe contre le chevron d’arêtier.
Le fichier pdf ci-dessous présente les quatre façons de concevoir un arêtier sur lierne.

 Lorsque la section de l’arêtier est inférieure à la chambrée de panne, la face inférieure de celle-ci doit être prolongée jusqu’à la face inférieure de l’arêtier,formant une sorte de bec, c’est ce que l’on appelle une barbe. 
Lorsque les pannes des deux versants ont une barbe il convient de leur faire un désabout afin d’éviter que celles-ci ne se gênent mutuellement.




Description du programme abordé dans ce cours

Tracé de la vue en plan

Tracé des élévations de chevron d'emprunt et d'arêtier

Traçage des sections sur les élévations de chevron d'emprunt et d'arêtier. Dévoiement de l'arêtier

Positionnement des pannes sur les élévations de chevrons d'emprunt

Traçage des pannes sur la  vue en plan

Détermination des barbes de pannes sur la vue en plan par les traces

Tracé de la vue par bout de l'arêtier sur lierne et détermination de la barbe de panne

Télécharger le fichier: l'arêtier sur lierne.pdf

jeudi 21 août 2014

Le lignage et le contre-jaugeage

Qu’est-ce que c’est ?

Le lignage consiste à tracer des lignes de références sur les quatre faces principales d’une pièce de bois devant composer une structure.


A quoi ça sert ?

Cette étape n’est nécessaire que pour les pièces devant être piquées. 
Il ne se pratique pas sur des pièces de scierie qui sont bien équarries. 
Son but est de marquer visuellement la fibre neutre d’une pièce de bois afin de pouvoir optimiser son positionnement dans la structure à laquelle est destinée. 
Il trouve toute sa valeur lorsque le bois de ferme a été équarri à la hache ou à la scie de long : dans ces cas, l’équerrage entre les faces n’est pas toujours parfait, il peut y avoir du flache (arrondi résiduel du tronc sur au moins une arête d’une pièce débitée),  la pièce peut être cintrée (forme du tronc conservée) ou bien avoir du gauche (les deux extrémités d’une même face ne sont pas dans le même plan). 

Pièce de bois gauche
Dans tous ces cas le lignage est indispensable car il servira de référence pour le traçage des assemblages de liaison entre les éléments de la structure.

Comment fait-on ?

Trois étapes sont nécessaires : la plumée de dévers, le contre-jaugeage et enfin le lignage.

Le matériel : vous devrez disposer de deux chantiers pour les pièces les plus lourdes et de deux tréteaux, éventuellement pour les pièces les plus légères. 
Un niveau (à bulle ou de dévers si vous souhaitez travailler à l’ancienne), un crayon et un cordeau (type Cordex, ce dernier pouvant être remplacé par un tissu fort plié en deux et contenant la poudre à tracer). Evitez d’utiliser du bleu qui est très salissant. 
Utilisez plutôt du blanc (d’Espagne ou de la craie finement broyée). 
Une dernière solution est d’utiliser de la cendre fine pour marquer au noir, c’est ainsi que nos anciens faisaient lorsqu’ils n’étaient pas dans une région à craie.

-          La plumée de dévers : 
      consiste à mettre de niveau la face supérieure de la pièce à tracer, à son centre. 
      Cette face deviendra donc la référence lors de la mise sur ligne. Pour la tracer commencez par positionner votre pièce de bois sur les chantiers ou les tréteaux. 
      Posez votre niveau dessus, au milieu de sa longueur, perpendiculairement à la pièce. 
      Il n’est pas nécessaire être précis pour le positionnement (inutile de mesurer). 
      Vous devez mettre la face de la pièce de niveau à cet endroit et la maintenir immobile. 
      Si elle a un peu de gauche vous devrez la caler à l’aide de coins en bois (appelés gascons en charpente). Mettez en suffisamment (aux deux extrémités si nécessaire afin de la maintenir immobile sans avoir recours à un article (serre-joint). 
      Une fois la pièce bien calée et de niveau faites un trait de chaque côté de votre niveau et mettez la marque appropriée (n’oubliez surtout pas cette étape car cette marque vous indiquera quelle face devra être positionnée vers le haut lors de la mise sur ligne !). 
      A partir de maintenant il vous faut évoluer de façon réfléchie autour de votre pièce de bois, le moindre choc pourrait occasionner un déplacement vous contraignant à refaire cette opération. 
      Faites donc attention à ne pas cogner les chantiers, les tréteaux ou la pièce elle-même. 
      Vous pouvez passer à l’étape suivante.

Marque de la plumée de dévers

-          Le contre-jaugeage: 
      cette étape consiste à déterminer l’emplacement de la fibre neutre et à la reporter sur les quatre faces. Pour cela tracer tout d’abord, aux deux extrémités de la pièce de bois, deux diagonales joignant les angles opposés de la section. Le point d’intersection de ces deux lignes est la fibre neutre. 
      
Contre-jaugeage: étape 1

      Tracez ensuite, à l’aide du niveau deux lignes : l’une horizontale, l’autre verticale, passant par ce point d’intersection et à venir toucher les faces de la pièce de bois. Dans le cas d’une pièce gauche notamment, ces deux lignes ne seront pas parallèles aux faces. Une fois les deux extrémités tracées vous pouvez passer à la dernière étape.
Contre-jaugeage: étape 2


-          Le lignage : 
      battez au cordeau, sur chacune des quatre faces des lignes rejoignant les traits précédemment obtenus. Votre pièce est terminée et prête à être mise sur ligne, mettez là de côté le temps de faire les autres. Tracez tout d’abord toutes vos pièces ainsi avant de passer à l’étape suivante.

Lignage des quatre faces


samedi 16 août 2014

Les tracés géométriques (Partie 1)

     Tout charpentier qui se respecte doit connaître un certain nombre de tracés géométriques. Certains, comme le trait carré, servent quasi quotidiennement, d’autres sont beaucoup plus rares. Il est cependant nécessaire de les connaître afin de pouvoir répondre à des besoins spécifiques.



1)      Les angles remarquables : 90°, 60°, 45° et 30°
2)      La division d’un angle, la division d’une voûte, le tracé d’une ellipse, le tracé d’un œuf, les tracés de spirales.
3)      La division du cercle en parties égales


Règles de lecture des documents : lorsqu’ un seul diamètre de cercle est utilisé il est simplement nommé « r ». Si plusieurs diamètres sont nécessaires ils sont numérotés « r1 », « r2 », etc.. Si le diamètre du cercle est défini la dimension est indiquée : «r 9 cm ». L’ordre de traçage des figures est indiqué par des flèches numérotées.

1)      Les angles remarquables
-          L’angle à 90° ou trait carré. Les différents tracés sont rappelés ici mais j’ai déjà fait un cours sur ce sujet : ici
-          L’angle à 45° : s’obtient en traçant la bissectrice de l’angle à 90°.
-          L’angle à 60°
-          L’angle à 30° : angle complémentaire du précédent (90 – 60 = 30), on peut aussi l’obtenir en traçant la bissectrice de l’angle à 60°.
-          L’angle à 15° : s’obtient en traçant la bissectrice de l’angle à 30°.
-          Un angle quelconque, méthode précise : lorsqu’on trace un arc de cercle de 57,3 cm de rayon, celui-ci mesure 90 cm. Il est donc possible de tracer l’angle voulu puisque 1 cm le long de cet arc correspond à 1°. Ce tracé a déjà fait l’objet d’un cours : ici.
-          Un angle quelconque, méthode approximative : tracez un cercle de 9 cm de rayon. Ouvrez le compas au diamètre du cercle obtenu (18 cm), pointe placée à l’intersection du cercle de 9 et de la droite horizontale,  simblotez à venir croiser la ligne d’axe verticale. Pour tracer un angle de 20°, tracez un point à 2 cm de l’intersection du cercle de 9 cm et de la droite horizontale. Tracez ensuite une ligne partant de l’intersection du cercle de diamètre 18 et de l’axe vertical, passant par le point tracé à 2 cm sur la base. Cette ligne doit venir toucher le cercle de 9 cm. Tracez une dernière ligne entre ce point nouvellement obtenu et le centre du cercle de 9 cm : l’angle ainsi obtenu est approximativement de 20°. Dans la réalité plus l’angle recherché sera faible plus l’imprécision sera grande.

2)      Tracés divers
-          Division d’un angle en trois parties égales.
-          Division d’une voûte en trois parties égales.
-          Tracé de l’ellipse.
-          Tracé de l’ovoïde (œuf)
-          Tracé des spirales à deux, trois et quatre centres(volute).

3)      La division du cercle en parties égales.
-          Division en 3, 4, 5, 6, 7, 8 parties égales.

-          Division en n parties égales (ici 9)

mardi 24 juin 2014

Un rapporteur d'atelier

Il nous est tous arrivé d’avoir à tracer un angle un jour, lequel angle nous était donné en degrés. 
Dans ces cas-là on attrape sa calculette et on converti vite fait les degrés en pourcentage afin d’avoir quelque chose de plus facile à tracer. 
Rappel : la formule de conversion des degrés en pourcentage est Tan(α) x 100. Ex Tan(45°) x 100 = 100%. Mais voilà, votre calculatrice est resté à la maison ou est en panne ou bien vous refusez de vous servir d’un appareil électrique. 
Comment faire ?



Nous allons mettre en application une formule que tout le monde (ou presque) connait : celle du calcul du périmètre d’un cercle. 
Partons tout d’abord d’un constat : un cercle fait 360°, le quart d’un cercle fait donc 90°. 
Si nous traçons un cercle dont le périmètre mesure 360 centimètres nous sommes en droit de penser que chaque centimètre mesuré sur sa périphérie correspondra à un degré. 
Rappel : la formule permettant de calculer le périmètre d’un cercle est rayon x (π x 2), soit le rayon multiplié par Pi, lui-même multiplié par 2. 
Attention de ne pas confondre cette formule avec celle du calcul de la surface d’un cercle et qui est π x r², soit Pi multiplié par le rayon multiplié par lui-même.

Reprenons donc notre formule du calcul du périmètre : dans notre cas le périmètre recherché (le résultat de la formule) est 360, posons donc notre formule : r(valeur recherchée) x (π x 2) = 360.
Nous pouvons donc écrire que r = 360 divisé par (π x 2), ce qui nous donne, avec 3 chiffres après la virgule : 57,295 cm. 
Nous pouvons sans risque arrondir à 1 chiffre après la virgule, ce qui nous donne 57,3 cm. 
Donc si nous traçons un cercle de 57,3 cm de rayon nous aurons un degré d’écart entre chaque centimètre sur la périphérie de ce cercle.

Nota : ces valeurs reste proportionnelles : si vous divisez 57,295 par deux, alors chaque demi-centimètre correspondra à un degré. 
Si vous multipliez 57,295 par deux alors un degré correspondra à 2 centimètres.

Plutôt que de faire ce tracé à chaque fois il est plus pratique d’un faire un outil que vous pourrez conserver dans un coin de l’atelier. 

Pour cela munissez-vous du matériel suivant :
-          Un panneau de 60 x 60 cm
-          Une baguette de 3 x 60 cm
-          Un petit boulon Ø 5 ou 6 mm x (épaisseur panneau + baguette de longueur)
-          Un reste de mètre à ruban de 90 cm de long

Commencez par tracer un trait carré à 2 centimètres du bord du panneau, en bas et à gauche.
Tracez un arc de cercle de 57,3 cm de rayon et découpez le panneau suivant cet arc de cercle.
Percez un trou du diamètre correspondant à votre boulon à l’intersection de votre trait carré.
Percez le même trou à l’axe de votre baguette, à quelques centimètres de son extrémité.
A l’autre extrémité refendez-la à son axe sur quelques centimètres.
Fixez votre reste de mètre à ruban sur la tranche du panneau.

Télécharger le document: RapporteurAtelier.pdf

Votre rapporteur est terminé ! 
Pour l’utiliser, faites pivoter la baguette autour de son axe de façon à ce que la partie supérieure (du côté découpé) soit alignée avec l’angle souhaité (23 cm si vous souhaitez obtenir un angle de 23°). 
Appuyez votre sauterelle contre le panneau (face du bas) et faites pivoter le bras de façon à ce qu’il plaque contre votre baguette : votre sauterelle est réglée à 23°.



vendredi 20 juin 2014

Le trait de Jupiter

Assemblage emblématique de la charpente, il était déjà connu des romains qui lui ont vraisemblablement donné son nom parce qu’il ressemble à l’éclair tenu en main par Jupiter.




Assez courant autrefois il a quasiment disparu aujourd’hui car très coûteux à réaliser, demandant beaucoup de temps, de dextérité et de savoir-faire. 
Il bénéficie toutefois d’une aura particulière auprès des charpentiers qui tous ou presque se sont essayés un jour à sa réalisation.

Pour mener à bien cette tâche il convient de savoir comment le tracer dans les règles de l’art et surtout de savoir comment il travaille afin de l’utiliser à bon escient.

Chose importante à savoir tout d’abord : cet assemblage ne peut reprendre que des efforts de traction (effort visant à « étirer » la pièce de bois), comme un entrait par exemple.

Image montrant ce qui se passe en cas d'effort de compression

Image montrant ce qui se passe en cas d'effort de traction


Première règle : sa longueur. 
La longueur totale idéale du trait de Jupiter est comprise entre 3 et 3,5 fois la hauteur de la pièce de bois. En-dessous de cette dimension les surfaces des plans de cisaillement qui reprennent les efforts risquent fortement d’être trop réduites (en rouge ci-dessous).

Cas d'un trait de Jupiter avec un rapport de 2 (insuffisant)


Cas d'un trait de Jupiter avec de rapport de 3 (noter la différence de longueur des surfaces de cisaillement)


 Au-dessus de cette dimension l’assemblage devient très difficile à tailler et sa réalisation occasionne une forte perte de matière.

Deuxième règle : les abouts. 
Ils doivent autant que faire se peut, être perpendiculaire à la coupe. Leur hauteur doit être comprise entre 1/5ème et 1/6ème de la hauteur.
Cela n’est pas une obligation mais un angle trop aigu entraînera des tensions risquant mener à la cassure des extrémités en les rendant trop fragile. Le vide central, entre les deux pièces de bois, devra par contre être taillé perpendiculairement car il reçoit les clefs de serrage.

Troisième règle : les clefs.
Une seule clef ferait serrer une face seulement occasionnant une mauvaise répartition de l’effort dans l’assemblage, c’est pourquoi l’utilisation de deux clefs, taillées en coin et disposées tête-bêche est préconisé.

Quatrième règle : le taillage. 
Toujours dans le souci de bien répartir l’effort dans tout l’assemblage le taillage devra être parfait. C’est le cas de tous les assemblages bien sûr mais dans le cas du trait de Jupiter la longueur de coupe qui doit joindre est très importante, ce qui complique énormément sa réalisation.

Télécharger le document: Trait_de_Jupiter_Faux.pdf
Télécharger le document: Trait_de_Jupiter_Bon.pdf

Variantes :
-          Il existe une variante du trait de Jupiter sans clefs, les deux talons centraux venant en butée l’un contre l’autre. Cette variante ne présente aucun intérêt si ce n’est celui d’être un bon exercice de taillage.

-          La deuxième variante présente elle un intérêt majeur par contre par rapport à la variante simple avec clefs, c’est la version du trait de Jupiter avec clefs et tenons de guidage. Ces tenons permettent d’empêcher un déversement éventuel des pièces et assurent une meilleure cohésion de l’assemblage.
T    Télécharger le document: Trait_de_Jupiter_Tenons.pdf


A noter :  il existe un assemblage de menuiserie qui s’appelle également trait de Jupiter mais qui ne présente pas de similitude avec celui de la charpente.

jeudi 12 juin 2014

La sablière de pente

Un peu plus fréquente que le faîtage de pente, on rencontre rarement des sablières de pente. 
L’occasion d’en faire est encore plus rare. 
Bien que relevant plus de l’exercice de style, son étude est cependant un incontournable dans l’apprentissage de la charpente.



Notre sujet d’étude sera un deux-étaux dont un des deux murs de long pan est en biais par rapport à l’autre.


Quand fait-on une sablière de pente ?

Il faut plusieurs conditions pour cela : que les murs de long pan ne soient pas parallèles, ne pas vouloir faire un faîtage de pente, et que la saillie, du côté du mur biais soit parallèle au mur.


Comment trace-t-on une sablière de pente ?

Commencez par tracer le faîtage en le centrant sur la partie la plus large du bâtiment. 
Faites ensuite les élévations des chevrons d’emprunt et positionnez vos arêtiers sur la vue en plan, comme s’il s’agissait d’un deux-étaux normal
Remontez ensuite sur l’élévation du chevron d’emprunt de long pan les points d’intersection des chevrons d’emprunt de long pan en plan avec la sablière biaise.
Les deux points obtenus sur l‘élévation sont à reporter sur l’élévation du faîtage pour pouvoir tracer la pente de la sablière. 
Cette sablière de pente doit partir de l’angle de la croupe d’un côté jusqu’à l’arêtier de l’autre et se termine en rive biaise sur la deuxième croupe.

Pour faire la herse de ce type de bâtiment il faut commencer par le traiter comme un deux-étaux tout simple puis reporter dessus les longueurs des chevrons d’emprunt pour pouvoir matérialiser la sablière de pente.

Télécharger le document pdf: SablierePentePlan.pdf
Télécharger le document pdf: SablierePenteHerse.pdf

Vidéos sur la sablière de pente:


Ce qu'il ne faut pas faire:


samedi 31 mai 2014

Conception d'une ferme (1)

Il y a plusieurs choses à prendre en compte pour pouvoir concevoir une ferme.

Nous allons étudier ces étapes pas à pas.

1)      Qu’est-ce qu’une ferme ?
2)      Quels types de fermes ?
3)      Comment se répartissent les efforts dans une ferme ?
4)      Quels points faut-il prendre en compte pour concevoir une ferme ?



1)      Une ferme est une structure porteuse conçue pour supporter une zone plus ou moins étendue de la toiture. 
      A l’origine les premières toitures étaient composées de peu d’éléments : la couverture reposait sur un lattis d’éléments de faible section. 
      Soucieux de pouvoir répondre aux souhaits de ses contemporains, le charpentier a peu à peu élaboré sa structure afin de pouvoir faire des édifices plus grands, capables de supporter des couvertures plus lourdes. Lorsque les lattes ont été trop faibles il a ajouté des éléments perpendiculaires à celles-ci pour les soulager (les chevrons). 
      Puis il s’est rendu-compte qu’en ajoutant une pièce horizontale, pour relier deux chevrons en vis-à-vis, il pouvait augmenter la résistance de sa structure. 
     Le chevron portant ferme était né. 

      Les années et les siècles passant les édifices sont devenus plus grands, leurs formes se sont complexifiées et le chevron portant ferme a atteint ses limites. 
      Le charpentier a donc ajouté une couche supplémentaire à sa structure, sous les chevrons et perpendiculaire à ces derniers : la panne était née. 
      D’abord reposant sur des pignons cette méthode a vite montrée qu’elle était limitée et l’ajout d’une quatrième couche à la structure s’est rapidement imposé. 
      En créant une structure forte pour supporter la couche de panne la solution était trouvée et permettait de répondre à la majorité des problèmes rencontrés. 
      Les assemblages ayant suivi une évolution parallèlement à la structure, le charpentier a désormais une grande quantité de possibilités pour exprimer son art et répondre aux besoins et aux attentes de ses semblables.



1)      Il y a de nombreux points à prendre en compte pour concevoir une ferme :

a.       Le pays dans lequel se trouve la construction.
b.      La région.
c.       La pente de la toiture.
d.      Le type de couverture.
e.      Les essences de bois disponibles.
f.        Les sections de bois disponibles.
g.       Les contraintes climatiques, inhérentes au pays, à la région et/ou au site de construction.
h.      La destination finale du bâtiment
                                                               i.      habitation,
                                                             ii.      lieu public,
                                                            iii.      agricole,
                                                           iv.      industriel, etc...
i.         Le type de conception :
                                                               i.      traditionnelle,
                                                             ii.      triangulée,
                                                            iii.      industrielle (fermette),
                                                           iv.      lamellé-collé,
                                                             v.      composite,
                                                           vi.      mixte bois-métal.
j.        Les types d’assemblages
                                                               i.      à entailles (tenon-mortaise, embrèvement,  enfourchement, etc…),
                                                             ii.      à juxtaposition (les pièces de bois sont liées au moyen d’organes d’assemblages : boulons, pointes, anneaux, etc...),
                                                            iii.      chimiques (colle).
k.       Les sections de bois nécessaires à la reprise des efforts (obtenus par le calcul du dimensionnement des différentes barres de la structure, dans le respect des normes en vigueur dans le pays, en tenant compte des charges diverses, contraintes, tenu au feu, etc…).
l.         Les assemblages nécessaires à la reprise des efforts (obtenus par calcul de chaque nœud de la structure, dans le respect des normes en vigueur dans le pays, en tenant compte des charges diverses, contraintes, tenu au feu, etc…).
m.    Le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre peuvent parfois émettre des souhaits spécifiques dont il faudra tenir compte dans le respect des règles énoncées ci-dessus.


Arrivé à ce stade vous disposez de toutes les informations nécessaires à l’élaboration des plans d’exécutions.
Il ne vous reste plus qu’à passer commande de vos matériaux et vous mettre à l’ouvrage.