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mardi 29 avril 2014

Le faîtage de pente

Bien que de plus en plus rare de nos jours il est toujours intéressant de savoir comment faire un faîtage de pente. On en trouvait beaucoup plus autrefois, notamment en ville, lorsqu’un propriétaire décidait d’installer sa maison dans un emplacement disponible. Le terrain étant cher, on décidait d’occuper au maximum l’espace au sol mais il pouvait arriver que les murs extérieurs du bâtiment ne soient pas parallèles. Dans ces cas-là plusieurs possibilités s’offrent au charpentier : le faîtage de pente, la sablière de pente ou le terrasson qui est une combinaison d’un mansard et d’un faîtage de pente. Nous allons étudier le premier cas, par simple ligne.



Notre sujet d’étude sera le cas d’un deux-étaux avec faîtage de pente. Les quatre versants devront avoir la même pente, dans notre cas 100%.

Avant d’aller plus loin dans l’étude du faîtage de pente nous allons voir pourquoi nous sommes obligés d’en faire un. En effet, vous avez le droit de vous dire pourquoi ne pas faire un faîtage de niveau, comme d’habitude, ce qui simplifierait grandement les choses.

Faisons l’essai : commençons par tracer notre faîtage en plan : il se trouve à l’axe du bâtiment et comme nos sablières ne sont pas parallèles il faudra le positionner dans la bissectrice de l’angle formé par ces dernières. Positionnons ensuite les arêtiers sur la vue en plan, nous savons que la pente doit être la même sur tous les versants. 
Commençons donc par tracer des lignes parallèles aux sablières en plan, en prenant une dimension quelconque, pourvue qu’elle soit la même partout. 
Traçons les arêtiers en plan en traçant des lignes partant de l’intersection des sablières et passant par les intersections des lignes que nous venons de tracer et venant se croiser sur le faîtage en plan. 
Nous pouvons maintenant tracer nos chevrons d’emprunt en plan : ils doivent être perpendiculaires aux sablières et venir toucher l’intersection des arêtiers et du faîtage en plan. 



Faisons ensuite les élévations : du côté le plus large pour commencer. Faisons la même chose du côté le plus étroit. 
Comparons les deux hauteurs de flèche obtenues : elles ne sont pas identiques !



En effet les longueurs des chevrons d’emprunt en plan ne sont pas les mêmes, donc les bases de calcul des hauteurs de flèches non plus, ce qui nous donne des hauteurs de flèche différentes.

Si nous voulons conserver une hauteur de flèche identique sur les deux chevrons d’emprunt nous obtiendrons des pentes différentes sur un même versant. 



Cela s’appelle un toit gauche, ce qui n’est pas recommandé en charpente car très difficile à couvrir. 
Cela ne peut être accepté que dans deux cas : un très faible gauche (donc une faible différence de largeur), ou bien dans le cas d’une couverture en chaume par exemple, car c’est une des rares couvertures qui n’a pas besoin d’avoir un toit plat.



Comme nous faisons un faîtage de pente nous allons prendre les deux hauteurs de flèches différentes, le différentiel entre ces deux hauteurs est égal à la pente de notre faîtage.




Connaissant nos deux hauteurs de flèche de référence nous pouvons maintenant faire l’élévation du faîtage ainsi que celle des chevrons d’emprunt de croupe.

Télécharger le fichier: FaitagePente.pdf


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