vendredi 10 janvier 2014

Le tenon-mortaise.


Auquel il faudrait ajouter la cheville tellement celle-ci est indissociable de ces deux-là, en effet en charpente l’un de va pas sans les deux autres.
Commençons par la partie femelle de l’assemblage : la mortaise. En charpente elle fait presque toujours 3 cm de largeur. Je dis presque car il peut arriver qu’elle soit moins large (sur des petites sections) ou plus large (sur des sections inhabituelles). Sa profondeur est de 8 centimètres sauf rares exceptions. Elle peut être droite, lorsque la pièce venant s’assembler dedans est perpendiculaire, ou à gorge dans le cas d’une pièce inclinée.
Le tenon (la partie mâle de l’assemblage) doit pouvoir pénétrer facilement dans la mortaise : il ne faut pas oublier que ces pièces doivent être unies sur le chantier parfois dans des conditions inconfortables, il n’est donc pas question de faire un tenon trop ajusté qui peinerait à pénétrer dans la mortaise.
Ces dimensions seront donc légèrement inférieures à celles de la mortaise : 2,8 centimètres en épaisseur et 7 cm en profondeur. Si la mortaise est réalisée à la mortaiseuse il faut avoir en tête que celle-ci laisse un arrondi de chaque côté. Pour ne pas avoir besoin de retoucher le fond de mortaise on fait généralement un biais de chaque côté du tenon. Ce biais, appelé « entrée » à deux fonctions : celle précitée mais aussi celle de faciliter la pénétration de l’assemblage. Ces chanfreins feront en général entre 5 et 7 mm de côté. Dans le même souci de faciliter l’assemblage au chantier on fera deux autres biais aux extrémités du tenon : ce sont les désabouts.
La cheville, toujours réalisée en bois dur, généralement du chêne, fera 16 ou 18 mm de diamètre suivant les régions. Sa fonction est de faire plaquer l’assemblage et de la maintenir en place.
Les meilleures chevilles sont celles réalisées à la matrice (cela sera l’objet d’un prochain petit article).
La cheville doit tirer l’assemblage. En charpente cette tire doit être douce, contrairement à la menuiserie où l’on met une cheville carrée dans un trou rond. Le principe de la tire douce sera expliqué dans un prochain article.
Positionnement « la couture égale l’enlaçure ». Vous devez toujours avoir cela en tête au moment de percer le trou de cheville ! L’enlaçure est le diamètre de la cheville, la couture est l’espace qui sépare le bord de la pièce à percer (donc côté mortaise) et le bord de la cheville. Elle doit être affutée d’un côté « en trois coups » laissant ainsi un bord droit d’une extrémité à l’autre. Le côté affûté doit être présenté côté tenon lors de la mise en place de la cheville. Dans l’autre direction, la cheville est centrée sur la mortaise.
Réalisation : une fois les pièces tracées, rembarrées et vos assemblages tracés on commence toujours par percer le trou de cheville. Puis on réalise la mortaise et ensuite le tenon. Tout d’abord on « descend » les tenons (coupe sur la profondeur) pour terminer par les arasements (parties venant en appuis de chaque côté de la mortaise. On finit en réalisant l’entrée de chaque côté puis les désabouts.
Important : qu’il soit droit ou à gorge, avec ou sans embrèvement (voir  plus loin) cet assemblage ne supportant pas les inversions d’efforts il est considéré comme peu performant et doit être utilisé à bon escient.

(Voir fichier : TENON_DROIT.pdf)

2 commentaires:

  1. fichier joint inexistant, c'est dommage car le sujet est trés intéressant, bravo!

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  2. fichier joint inexistant, c'est dommage car le sujet est trés intéressant, bravo!
    maitesidur@hotmail.fr

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