mercredi 22 janvier 2014

Le marquage

Savoir reconnaitre les marques de charpente est important parce qu’utile.
Sur une épure il est important de pouvoir se repérer tout de suite afin d’avoir un coup d’œil général de ce qui a été tracé et de ce qu’il reste à faire.
La ligne de trave et la ligne d’axe sont les deux lignes les plus importantes de l’épure : il faut les voir tout de suite. De même pouvoir repérer les murs et appuis sera utile pour s’assurer que les efforts ne sont pas déportés.
Il existe plusieurs groupes de marques, chacune ayant leurs fonctions.

Les marques d’épure ou de dessin

Leur fonction est de signaler les lignes importantes d’un dessin ou d’une épure.

La ligne de trave est la plus importante d’un épure : c’est à partir d’elle que l’on calcule la pente, on y reporte la largeur du bâtiment et les saillie. Rappellons qu’elle se trouve au point le plus bas de la charpente.

La ligne d’axe matérialise l’axe du chantier et est complémentaire de la ligne de trave : ce sont les deux lignes que l’on doit voir le plus facilement sur une épure ou un dessin.

Le ramèneret : sert à désigner une ligne de référence. Ex : tracé sur tous les poteaux d’un bâtiment on se servira de la ligne de ramèneret pour les aligner en hauteur. Souvent utilisé lorsque la dimension à couper n’est pas connue ou imprécise : on dit alors qu’on laisse la pièce au ramèneret pour pouvoir la couper sur place.

Le double ramèneret : s’utilise lorsque deux référence sont nécessaires.

Le trait de niveau : son symbole est un N finissant en arrondi sert à désigner les niveaux de référence du chantier : les dévers de panne au lattis, le niveau général du chantier, etc.
Il peut y en avoir plusieurs, voire beaucoup sur une même épure, on aura soin dans ce cas de rajouter une information complémentaire : N P1 pour le niveau de la panne 1, N P2 pour le niveau de la panne 2,etc.

Le rez-mur : un ensemble de petites croix les unes à côté des autres : sert à matérialiser la présence d’un mur sur une pièce de bois : l’exemple typique est celui de l’entrait d’une ferme, pour s’assurer du bon positionnement de l’entrait au chantier on vérifiera l’alignement du rez-mur et du mur situé au-dessous.

La ligne de sol : même tracé que le rez-mur mais horizontalement au lieu de verticalement : indique l’emplacement prévu du sol (sur un poteau par exemple).

La ligne de parquet : même tracé que précédemment mais un peu moins dense : indique la hauteur prévue du parquet (dans le cas d’un étage).

La croix d’occupation : sa présence indique que la pièce de bois est situé du côté de la croix et non pas centrée sur la ligne (exemple : le dessus d’un arbalétrier sur une épure)

Les signes d’établissage

La plumée de dévers : de plus en plus rare, car utilisée sur des pièces gauche ou mal équarries.

Les croix d’établissage : beaucoup plus courantes car chaque pièce de bois doit être « orientée » pour pouvoir être utilisée. Tout le monde sait que le bois à tendance à se tordre lorsque qu’il sèche mais ce qui est moins connu c’est qu’il ne se tord pas n’importe comment. On dit que le bois « tire à cœur », c’est-à-dire qu’il a tendance à faire une bosse du côté du cœur de l’arbre. Suivant les débits (cela fera l’objet d’un prochain article) cette bosse peut être dans le sens d’un seul côté mais aussi parfois en diagonale : dans le sens du plat et du chant (le plat désignant la partie la plus large d’une pièce de bois alors que le chant désigne la partie la plus étroite). Pour qu’une pièce de bois puisse travailler dans de bonne condition on donc opposer cette tension interne à la charge à supporter.
Exemple : un arbalétrier supporte les pannes nous mettrons donc la bosse vers le haut afin que le poids de la toiture le fasse revenir en position droite. Si nous faisions l’inverse, le toit serait déjà creux lors du levage et ce creux s’accentuerait lors de la mise en charge.

Les signes de taillage

Le bon usage de ces signes est important car mal utilisé ils peuvent vous amener à commetre de grosses erreurs lors du taillage.

Le trait à couper : il s’agit d’une simple croix centrée sur un trait. Le trait de scie (comprendre l’épaisseur de la lame) devra être du côté de la chute afin de ne pas avoir une pièce de bois (un peu) trop courte !

Le trait à biffer : il s’agit d’une série de petits traits inclinés. Personnellement je déconseille son utilisation : si vous vous êtes trompé en traçant effacez le mauvais trait tout de suite de façon définitive.

La mortaise : il faut prendre soin de tracer les deux joues de la mortaise (rappelons qu’une mortaise fait 3 cm d’épaisseur en charpente) ainsi que les deux extrémités : le bois à enlever est marqué d’un ou d’une série de zéro. Dans le cas d’une mortaise à gorge celle-ci est marqué d’une croix pour désigner le côté ou le bois doit rester.

Le trou à percer : cheville, boulon ou goujon importe peu : son emplacement est matérialisé par une petite croix entourée d’un cercle. Si vous avez plusieurs diamètres marquez celui-ci à côté.

La croix d’épaisseur : sert à matérialiser le passage d’une pièce sur une autre : cas typique les pannes sur les arbas : on trace la face inférieure des pannes puis une petite croix du côté de celle-ci et une croix plus longue du côté de l’échantignolle.


Les marques de localisation

Servent à repérer la gauche de la droite et à différencier les sablières, des pannes et faîtages.

Le franc désigne la gauche et le contremarque la droite (la barre inclinée pouvant être associé à la pente du toit.

Le crochet désigne la sablière puisque celle-ci n’a, en général qu’un seul délardement (coupe en biais sur laquelle repose les chevrons.

Les pannes n’ayant (toujours en général) pas de délardement on les marquera d’un monté.
Lorsqu’il y a plusieurs rangée de panne, la plus basse sera marquée un monté, la deuxième deux monté (deux petites barres inclinées), etc.

La langue de vipère sera utilisée de préférence pour marquer le faîtage puisque en toute logique celui-ci est délardé sur les deux faces.

La patte d’oie est utilisée pour marquer les structures de raccord car elle représente une croupe en plan (on peut y voir un faitage, prolongé par une demi-ferme encadrée par deux arêtiers.

Les nombres, les chiffres et les lettres
La numérotation en charpente est fortement inspirée des chiffres romains.
Il n’y a rien de compliqué : il faut les apprendre.
En bas du document vous trouverez des exemples de marques complètes telles que l’on peut être amené à les utiliser ainsi que la façon de les interpréter.

(voir fichier : LesMarques.pdf)

3 commentaires:

  1. Bonjour,
    Le fichier à télécharger "LesMarques.pdf" n'existe pas. Pourriez-vous corriger cela ?
    Merci.

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  2. Le fichier PDF n'est plus accessible, est-il possible de le remettre en ligne ? (ou de l'envoyer ) lcalixte@yahoo.fr) Merci bcp !

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